En ligne ou en présentiel : comment optimiser son temps de formation

L’apprentissage mixte, qui associe des temps de formation en ligne, en autonomie et en présentiel, se développe. Mais comment identifier une offre de qualité dans le domaine ? Et comment tirer parti de chaque période de préparation, de cours ou de révision ? Voici nos conseils.

Sommaire

• Quand est-ce qu’un institut de formation fait appel au « blended learning » ?
• Sur quel principe  le « blended learning » est-il construit ?
• Un exemple ?
• En présentiel, est-ce que ce sont les échanges qui sont les plus cruciaux ?
• À l’inverse, comment maximiser l’apprentissage chez soi ?
• Comment tirer parti des capsules vidéo, lorsque l’on est davantage habitué à l’écrit ?

Les offres de « blended learning » se multiplient : ce type de formation mixte (de l’anglais « blend ») mêle des cours en présentiel et des temps d’apprentissage autonome en ligne. L’intérêt ? Prendre en compte les niveaux de connaissances et d’acquis propres à chacun. Ainsi, si vous êtes à jour en droit des assurances, vous passerez moins de temps à bûcher cette matière. En matière de performance, des statistiques récentes montrent des taux de réussite quasiment identiques entre les formations en présentiel et celles en ligne. En septembre 2024, pour le Certificat de Gestionnaire RH, Romandie Formation a obtenu des taux de 86 % de réussite en présentiel et de 90,5 % en ligne, alors que la moyenne nationale était de 78,2 %.

Reste que ce format ne s’improvise pas. Il ne s’agit pas de fournir des cours en format PDF, mais bien de construire une méthodologie adaptée, avec des exercices supplémentaires, des compléments théoriques interactifs comme des quiz ou des capsules vidéo, une architecture pédagogique entièrement revue. Romandie Formation propose déjà une formation 100 % en ligne, le Certificat de Gestionnaire RH, et investit près d’un million de francs pour développer ce format d’apprentissage dans les cinq prochaines années. En 2025, cinq cursus seront proposés dans le format « blended learning ». Voici quelques conseils pour profiter au mieux de cette nouvelle possibilité avec Stéphane Meier, Directeur académique.

Quand est-ce qu’un institut de formation fait appel au « blended learning » ?

Il n’y a pas de standard ou de règle établie. Mais selon le niveau de la formation et les attentes des participants, la proportion entre travail autonome chez soi et suivi d’un cours en présentiel peut varier. On privilégie la présence sur place lorsque des situations demandant des mises en application surviennent, puisqu’elles susciteront des questions et du partage d’expériences. Cependant, elle implique que la connaissance soit acquise en amont. L’apprentissage autonome est davantage adapté aux formations où la théorie est centrale. Le « blended learning » doit être utilisé là où il est utile et pertinent.

Sur quel principe  le « blended learning » est-il construit ?

Sur le cycle de la mémoire. Basé sur la courbe de l’oubli, ce format d’apprentissage part d’un principe d’efficacité de la répétition. Cela implique de planifier ses activités, ses révisions, ses prises de notes en fonction. Ainsi, en « blended learning », on travaille dans un premier temps avec une lecture personnelle, la prise de notes, la découverte d’articles, des exercices à intervalles réguliers, afin d’ancrer la connaissance sur le long terme. L’information est ensuite revue et répétée sur différents formats à long terme, afin d’être codée comme « importante » pour le cerveau et y intégrer du transfert vers la pratique.

Un exemple ?

Prenez la théorie du recrutement dans une formation RH. On démarre l’apprentissage par la lecture d’un ou deux articles, ainsi que des pages de théorie, en autonomie. Puis, des exercices d’application sont proposés. Ensuite, en cours, des cas pratiques sont soumis aux participants qui doivent justifier et expliquer leurs choix. Ces trois étapes « je connais, je comprends, je suis capable » sont autant de moyens d’ancrer la connaissance sur le long terme.

« C’est parce que l’on a bien lu la théorie que l’on peut, face au chargé de cours, poser des questions pertinentes, procéder à des mises en situation. À noter aussi que, chez Romandie Formation, des questions peuvent être posées à distance au formateur via divers outils. Le participant n’est jamais livré à lui-même. »

En présentiel, ce sont donc les échanges qui sont les plus cruciaux ?

Oui, face au chargé de cours, les participants peuvent partager leurs mises en pratique, leurs points de vue différents, apporter de nouveaux angles et apprendre des autres. Plus ils ont d’approches différentes sur un sujet, plus ils gagnent en agilité sur la thématique. Par ailleurs, expliquer aux autres reste le meilleur moyen de s’assurer que l’on a compris quelque chose.

À l’inverse, comment maximiser l’apprentissage chez soi ?

La première règle est de suivre son propre rythme, donc de planifier son temps. Nous avons tous des cycles chronobiologiques dans l’apprentissage. Si notre cerveau est très actif le matin, autant planifier les activités qui le sollicitent à ce moment-là. L’autre recommandation est de maintenir un rythme soutenu d’apprentissage, sur plusieurs mois, en particulier pour les brevets fédéraux. Les congés sont l’occasion de se ressourcer, mais couper complètement n’est pas recommandé.

« Lire permet, par exemple, de maintenir un éveil perpétuel. Des cycles de révision continuels sont à prévoir. Pour éviter de plancher sur tous les sujets en permanence, on peut procéder à des résumés, toujours plus courts, jusqu’à faire tenir 28 sessions de cours sur une seule page ! »

Comment tirer parti des capsules vidéo, lorsque l’on est davantage habitué à l’écrit ?

Il faut apprendre à connaître le fonctionnement de sa propre mémoire. Est-elle visuelle, auditive, kinesthésique (qui repose sur les sensations) ? Si l’on est plus sensible aux mots lus qu’aux mots entendus, on peut activer les sous-titres, lire et prendre des notes sur la vidéo. Par ailleurs, aujourd’hui, avec les outils gratuits disponibles en ligne, tous les supports peuvent être utilisés autrement. On peut transformer un PDF en podcast, une vidéo en texte, etc.